Transition agroécologique du village de Réo
OBJECTIF. Former et accompagner deux villages près de Réo, au Burkina Faso à la transition agroécologique pour garantir l’autonomie alimentaire et économique dans le respect de la Terre.
ContexteDans ce pays en proie à une forte aridification, l’agroécologie constitue à la fois une réponse à la dégradation de l’environnement, et un facteur clef pour la reconquête de l’autonomie alimentaire des populations. Basée sur la réappropriation de la gestion des ressources, des semences paysannes et de la biodiversité cultivée, elle propose une alternative viable aux monocultures de rente et aux OGM très développés au Burkina Faso.
|
Présentation du projet
L’APAD (Association pour la Promotion d’une Agriculture Durable au Sanguié) contribue à la sensibilisation et à la formation des communautés paysannes dans leur transition agroécologique. Les résultats précédent sont parfois oscillants, entre des paysans qui produisent du compost mais continuent à utiliser des pesticides ou qui restent en monoculture. L’objectif en 2016 est de proposer un appui particulier en organisant une formation initiale complète pour 12 villages en périphérie de Réo, sur l’ensemble des
|
techniques agroécologiques. Dans les villages de Toega et Gomedyr, 200 personnes seront sensibilisées et formées à l’agroécologie, à la préservation des semences paysannes, à la gestion des ressources naturelles et au développement de l’élevage. A terme, il s’agit pour elles de gagner en autonomie alimentaire et économique et plus largement de préserver les ressources et la biodiversité.
|
Bénéficiaires
→ 2 villages ruraux : Toega et Gomedyr
→ 75 paysans → 200 villageois Financement
Budget total: 3 011 €
|
Partenaires → Terre & Humanisme (France)
→ Association pour la Promotion d’une Agriculture Durable au Sanguié (Burkina Faso) |
Actions et calendrier |
Résultats attendus
|
> Formations aux pratiques agroécologiques : 1 938 €
> Journées de sensibilisation des villageois à la préservation de l’environnement. > Sessions de formation collective aux pratiques agroécologiques. > Sensibilisation à la préservation des semences. > 12 journées de formation : technique de culture maraîchère (5 jours), cultures hivernales (3 jours), élevage semi-intensif (1 jours), arboriculture (1 jour), production de semences potagères (2 jours). > Maîtrise des thématiques : la fertilisation des sols (compost aérobie, engrais vert, fumier recyclé), la récupération des sols et luttes antiérosives (demi-lunes, zaï, cordons pierreux), la santé des plantes, la gestion rationnelle de l’eau (planches économes en eau, paillage), la semence, les techniques de production d’arbre et reboisement, les techniques de cultures potagères, la rotation/association des cultures, les techniques de l’élevage semi-intensif. > Suivi individualisé des parcelles des paysans expérimentateurs, sur une année. > Gestion des ressources naturelles : 1 073 €
> 2 000 plants produits dans la pépinière de l’APAD seront consacrés à mener des reboisements dans les 2 villages d’intervention. 1 000 plants par village et 10 plants par bénéficiaires. > Les ateliers de reboisement avec 100 villageois (paysans, fonctionnaires, élèves, artisans) seront l’occasion d’échange et de partages d’information autour de la gestion des ressources naturelles (feu de brousse, coupe abusive du bois, divagation des animaux, pollution des eaux, ...). |
> 200 villageois sensibilisés
Sensibilisation à la gestion des ressources et à la biodiversité. > 75 paysans formés à l’agroécologie Formation complète des techniques et pratiques agroécologiques. Les paysans sont autonomes sur leur parcelle, et disposent de tous les outils et compétences nécessaires au maraîchage et à l’élevage agroécologique. > 2 000 arbres plantés pour le reboisement Sensibilisation des villageois à la gestion de la ressource en bois et à la divagation des animaux. > 2 villages suivis pendant 1 an L’animateur en agroécologie présent sur les deux villages suit les paysans expérimentateurs pendant 1 an. Pérennité du projet
Le processus de suivi-évaluation permet de garantir la pérennité du projet. Les paysans reçoivent une formation complète et le village est sensibilisé à l’agroécologie. Le suivi-accompagnement des villages s’étend sur an, pour apporter conseils et formations complémentaires.
|
La ville de Réo et les villages alentours sont réputés pour leurs productions maraîchère et porcine. Ces deux activités occupent une large place dans l’économie, qui plus est, une particularité de la zone. Les paysans construisent des haies temporaires en tiges de mil, pour prévenir la divagation des animaux. Le marché de Réo est réputé pour ses légumes, une qualité qui sera d’autant plus mise en valeur par les techniques agroécologiques. Alors que la majorité du pays est de confession musulmane, les peuples gourounsis, catholiques ou animistes de la région ont conservé des traditions culinaires à base de porc. C’est ainsi que le porc au four est une spécialité culinaire à Réo. Ainsi, les formations en élevage agroécologique renforcent les compétences et l’autonomie des paysans tout en préservant leurs coutumes alimentaires.